Les cuisses comme prises dans un étau, une larme colmatée par un rimmel desséché, une désagréable sensation de moiteur entre les orteils et les fesses décidément bien trop humides..
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Tu sais, je crois que tu es allée au bout de ce que tu pouvais donner...
Trois paires d’œils fixées sur moi, teintées de cette arrogance de ceux qui assurent, laissant la place à un vague sentiment de pitié.
Non je ne serai pas le poids qu'on laisse au bord de la route, le fardeau qu'on abandonne avec un peu d'eau, non sans culpabilité mais avec la certitude que c'est la meilleure décision à prendre.
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Mais tu nous ralentis quand même...
Pourquoi? Parce que mon corps n'a plus voulu obéir, que mon cerveau s'est mis sur pause, tétanisée par la peur et les larmes? Oui j'ai pleuré, comme une enfant impuissante, comme si j'arrivais au bout de ma vie, épuisée, désabusée, pétrifiée, désespérée...
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Bon, maman, avance, ce n'est qu'une bleue..
Impertinence de la jeunesse! Comme si c'était si facile de faire corps avec cette neige bien trop molle et surpeuplée d'imprudents en mal de sensations.
Et bien soit, puisque je suis devenue un boulet, puisque je ralentis la progression vers les JO de ski alpin, et bien d'accord, je déchausse, je jette les moufles et le bonnet et je rentre me faire masser au spa, à moins que j'en profite pour m'inscrire à la prochaine cure thermale, rejoindre le club de la carte Vermeil. On verra alors qui sera le plus lent.. ;)